Daniel Druet échoue à faire reconnaitre la paternité de ses œuvres

Justice
Le monde de la PI
Publié le 20 octobre 2022

Nous vous avions parlé de l’action intentée par le sculpteur Daniel Druet à l’encontre de la Galerie Perrotin, de sa maison d’édition et de la Monnaie de Paris pour avoir organisé une exposition en Septembre 2016 sur le travail de l’artiste italien Maurizio Cattelan, sans mentionner le nom du sculpteur.

 

Ce dernier avait cherché à faire reconnaitre devant la justice ses droits sur plusieurs créations que lui avaient confiées l’artiste italien.

 

La décision rendue cet été ne lui a pas été favorable, et reconnait le rôle actif de Cattelan dans la construction et la mise en scène des sculptures. Toutefois, la lecture attentive de la décision permet de déceler que le point d’achoppement de ce dossier était davantage le fait pour Druet de chercher à se faire attribuer la totalité de la paternité des œuvres (alors que la qualité de co-auteur aurait sans doute pu lui être accordée plus facilement) et qu’il a cherché à le faire auprès de tiers, à savoir la Galerie Perrotin et la Monnaie de Paris, à qui il ne pouvait réellement appartenir de lui reconnaitre une telle fonction.

 

Le TGI reproche dès lors au demandeur de ne pas avoir assigné Maurizio Cattelan lui-même, puisque s’il cherche à faire reconnaitre sa qualité d’auteur au détriment de celui-ci, le débat ne saurait se tenir en son absence.

Ce jugement reste intéressant pour les débats qu’il a suscités sur la paternité des œuvres en matière d’art contemporain.

 

TGI Paris – 8 Juillet 2022

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